Lycée Marcel Cachin

Le lycée dispose d'un CDI ¹⁾ avec huit ordinateurs connectés à l'Internet. Le manga Hikaru no go y est disponible.

J'ai décidé d'y organiser des séances de 12h30 à 14h le lundi ou mardi. Il y a du passage, et les passants sont curieux, mais souvent timides.

Des affiches ont été placardées la semaine précédant la première séance et une zone sur le site du lycée a été créée pour promouvoir l'activité.

Cette année, je ne pourrai animer les initiations que le mardi de 13h à 14h, jusqu'à ce que d'autres adultes ou élèves veuillent le faire sur d'autres créneaux.

Tentative d'enrôlement d'une petite bande de gars au CDI. Comme d'habitude, très farouches, ils se méfient et lancent des “Oué lui y veut !” “Vazy, jveux pas moi!” comme si c'était la grosse honte. Dépité, je vais discuter avec la documentaliste. Non loin de là traînait mon plus fidèle élève (de go) du lycée, celui de la semaine dernière. La documentaliste me le fait remarquer et je lui réponds que je l'avais bien vu. Je préfére ne pas lui mettre la pression et attendre qu'il me sollicite: il sait très bien que je suis disponible.

Nous avons finalement fait deux H2.

Pendant la première partie, un des récalcitrants du début de l'heure s'approche et vient finalement s'asseoir. Il a l'air finalement tenté, et je lui demande d'aller chercher un comparse. Je préfère faire les initiations à au moins deux néophytes.

Je leur explique les libertés, les laisse faire une partie ou deux. Question surprenante:

“Moi aussi je dois capturer ?”

Puis leur explique le vrai but du jeu et la fin de partie, la première H2 se terminant. Dernière phrase:

“Wa c'est compliqué !”

Alors que non.

Un élève vu le 14 octobre dernier m'a fait le plaisir de passer du temps sur le go, même s'il n'était pas au CDI pour cela. Merci à lui ! Sinon j'ai motivé facilement deux anciennes élèves de Tst2s. L'explication aux deux demoiselles a permis à l'ancien de réviser un peu, puis les parties ont commencé: H4 contre le gars, et les filles entre elles.

La partie H4 a tourné court. J'étais assez content de perdre vite.

Anecdote amusante dans la première partie des filles: puisque j'étais parti installer le gars devant un ordinateur, je ne les surveillais pas et elles n'ont pas pensé à retirer les pierres capturées du goban. Surpopulation.

Le gars s'est lancé dans une 13×13 H4 contre GNU-Go (via eidogo.com) mais a du laisser sa place à des élèves qui voulaient vraiment travailler. De l'autre côté, j'ai fini l'étape deux avec les filles, qui ont bien suivi jusqu'au bout en posant des questions intéressantes.

L'heure s'est finie sur des révisions de maths: logarithme et exponentielle.

Une professeur et cinq élèves (dont un ressemblant fortement à Tom Cruise).

Pas de souvenir très précis sinon.

À une table de 5 ou 6, une ancienne élève. Je leur propose d'essayer. Seules deux viennent. Très belliqueuses. Deux les rejoignent. Je leur explique en raccrochant les wagons avec les deux premières tout en commentant leur partie.

Nous n'auront vu que la capture et la fin de partie, mais ça les a intéressées.

Explication à huit élèves, puis seulement six joueurs. Plus intéressés dans la gagne sans mes explications qu'apprendre quelque chose d'une position.

Deux élèves rencontrés le 30 septembre sont là et veulent bien jouer. Nous avons fait deux simultanées H4 notées et commentées.

On commence à entrevoir le jeu.

Ayant mangé auparavant, j'ai pu arriver et commencer directement à 13h au CDI. Après un peu de raccollage, je parviens à motiver huit élèves, dont deux qui auraient déjà essayé l'année dernière.

Ils ne sont plus que six au moment de commencer à jouer. Certaines parties sont très (trop) calmes, et d'autres pleines de combats. Un élève pense déjà à sacrifier une pierre pour prendre plus gros. Dans une partie de cet élève, on rencontre le problème du groupe qui capture mais est capturé (rappel: on capture avant de se faire capturer), et aussi le ko.

Même après mon explication sur les groupes forts et faibles, et sur les directions des atari, ça joue un peu n'importe comment. Un groupe commence cependant à jouer avec des gros serpents. Les élèves préfèrent jouer sans aide pour se mesurer aux autres. Ils ne comprennent pas qu'ils ont encore beaucoup à apprendre, et qu'ils auront en fait plus de plaisir à jouer en comprenant bien ce qu'il se passe.

Un élève qui semble découragé se lève, je lui demande de revenir et de venir jouer avec une élève un peu mécontente de son jeu. C'est le moment de changer de partenaire pour tout le monde (c'est important, y penser plus souvent).

Un quart d'heure avant la fin, j'expose le principe des deux yeux.

En passant dans le hall vers 13h30, je retrouve l'élève de TBE que je n'avais pas pu voir le 27 mai. L'autre élève de TBE vu cette précédente fois le défie. Au cours de leur partie, je leur explique les deux yeux. Il y a pas mal de motivation pour se retrouver sur KGS. Sonnent 14h, ils doivent aller en cours.

Arrivé au CDI vers 12h20, j'arrive à motiver le professeur de philosophie et un élève de TS. Les deux anciens élèves font une partie (désastre pour blanc) et leur partie me sert à introduire l'étape 2 à mes deux initiés du jour. On finira de justesse à 13h.

Entre temps, une précédente initiée arrive avec une amie vers 12h40. Elles auront seulement le temps d'arriver à l'étape 1 et de faire quelques parties.

13h, pas le temps d'initier un élève de TBE qui a lu et vu Hikaru no Go. Dommage, il avait l'air très motivé, je lui donne rendez-vous sur kgs…

De 13h30 à 14h, je m'occupe d'un élève de TBE et de trois secondes. C'est encore un festin de surprises et de bonnes questions. On ira jusqu'à l'étape 1.

Ce qui nous fait un adulte et un élève jusqu'à l'étape 2 et 5 élèves jusqu'à l'étape 1.

Création d'une une zone sur le site du lycée.

Arrivé à midi au CDI, je retrouve les deux anciens élèves apâtés la veille. Installation rapide (9×9 plastifiés jaunes et pierres plastiques), débauchage de deux gars qui étaient sur les ordinateurs (dont le Tsti du 31 mars), puis l'initiation commence.

Sans le plan sous les yeux, je zappe les sections “taille du goban” et “coup-interdit-capture-en-parachutage”. Ceci s'avère ne pas être horrible, ils poseront la question plus tard. Les 9×9 plastifiés sont courbés mais ça reste jouable. En fait c'est ennuyeux quand ça remue: les pierres ont tendance à glisser vers le centre.

Une de mes élèves de Tsms qui était là se rapproche finalement de la table (peut-être en fait à cause du chahut des élèves récemment arrivés). Je les laisse jouer et pars photocopier des 5×5 derrière des 9×9 en attente pour plastification. Comme d'habitude, les débutants se font capturer car ils se dispersent en voulant encercler. L'élève de Tsms va finalement jouer malgré ses réticences du début. Les échanges de partenaires animent la séance. Un des anciens élèves a du mal à voir les atari même sur ses groupes à une pierre.

Sonnent treize heures. Restent les deux anciens élèves. Dans la deuxième étape, je zappe le fait que même si un joueur peut capturer, il n'est pas obligé de le faire. Il aurait été bon aussi de dire qu'un territoire trop grand peut se faire envahir. Celui qui ne voyait pas les atari a finalement envahi la moitié du goban qu'il avait laissé à son adversaire en reculant. Son adversaire était complètement dérouté.

On fait plusieurs parties à H4, une avec handicap inverse, puis encore d'autres (qui ont finalement été pires que les premières). La documentaliste a aussi joué, en disséquant bien chaque coup.

Suite à la tentative de blocage du lycée par les lycéens, l'établissement est resté très calme. Une fois mes futurs initiés sortis du restaurant pédagogique vers 13h30, on se retrouve à cinq autour d'une table: Belinda, M.Taffanel, Mmes Charbouillot et Célerier et moi (une élève et trois adultes).

On essaie sans ordinateur pour voir ce que dit le chrono avec ma nouvelle méthode par étapes. Tout se passe bien, le capture-go fait son effet.

Arrive un élève de Tsti, comme on ne lui trouve pas de collègue, je le colle devant http://jeudego.org/_php/_mori/mori.php après l'avoir laissé regardé un peu les parties en cours et lui avoir expliqué le principe.

Les premières parties de capture-go se terminent après 12 minutes, et je les laisse explorer davantage avant de passer à l'étape suivante: encore trop d'atari non repérés.

Malgré un peu de chahut de la part de deux adultes, les explications de la deuxième étape se passent bien. Un des adultes devant aller travailler, je ne commence la partie de la deuxième étape qu'avec l'équipe des non chahuteurs par manque de goban. On part me chercher mes impressions dans mon casier afin de commencer une troisième partie.

L'élève devant son ordinateur avance bien, je le surveille un peu et lui recommande d'imaginer mentalement et de mémoriser les séquences. Il arrive finalement devant les trois simultanées. Il est surpris du fait que j'arrive à savoir quel coup a été joué et que j'arrive à lire deux ou trois coups à l'avance. Je pense qu'il y arrivera bien vite lui aussi…

Arrive un élève qui nous assure que ce jeu n'est pas plus stratégique que le Scrabble. Comme il faut finir la deuxième étape avec les autres, je ne peux pas m'occuper de lui et je le mets devant un ordi. Il a du attendre un peu car je l'ai oublié et il n'est pas venu me chercher.

Arrive 14h, je ne peux finir mes parties avec deux de mes adversaires, alors je note les parties. Quatre filles arrivent, et deux d'entre elles ont pu rester pour apprendre. Le capture-go les fait vibrer. On passe à la deuxième étape, et voir une partie finir (la troisième simu de tout à l'heure) a été très intéressant encore. On a pu finir leur partie. Même si l'élève de Tsti n'a pas joué du tout, il a eu l'air très intéressé.

En tout, 3 initiés jusqu'à l'étape un, 3 initiés jusqu'à l'étape deux et 2 avec la suite d'exercices en ligne.

4 initiés de plus, mais trois se sont arrêtés à la première étape.

Après quelques galères n'ayant rien à voir avec le jeu de Go, j'arrive au CDI en retard. Jonathan attend, il n'a pas lu le manga mais les affiches l'ont convaincu. Il es le seul à être là pour ça, Marylène m'ayant laché.

Je fais une annonce et je commence avec deux élèves avec les pierres et les goban. Après un peu d'histoire et l'explication des captures, je les colle devant http://jeudego.org/_php/_mori/mori.php. Intrigués, d'autres élèves (ce ne seront que des garçons) décident de s'y mettre. Je demande aux deux premiers de commencer une partie pour montrer aux autres. À la sonnerie de 13h, certains doivent partir, et d'autres continuent à arriver. Sans les ordinateurs connectés, ce n'était pas possible à gérer.

Deux élèves se mettent à dire que ce jeu est trop facile, qu'ils sont trop forts pour nous. Après quelques échanges stériles, ils finissent par partir sans qu'on puisse parvenir à les intéresser vraiment.

À la sonnerie de 14h, la partie avec Jonathan se termine, ce qui fût intéressant pour montrer comment se passe une fin de partie.

Finalement, un seul élève a fait une partie entière. Les autres ont étudié les exercices en ligne avec beaucoup d'intérêt et de patience.

En tout, environ 8 initiés.