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Ce séminaire a été annoncé ainsi
Gilles Dowek, directeur de recherche Inria et responsable de l’équipe Deducteam, Inria Paris Rocquencourt, dirigera un séminaire le 12 décembre sur le thème "L’enseignement de l’informatique en France : Il est urgent de ne plus attendre".
Les recherches de Gilles Dowek recouvrent des domaines variés comme la formalisation des mathématiques, le développement de langages de programmation pour l'informatique quantique ou la sécurité des systèmes aérospatiaux.Il écrit aussi dans les domaines de la philosophie des sciences et de la vulgarisation scientifique. Il a fortement participé à la définition d'un nouvel enseignement de l'informatique dans le secondaire et en classes préparatoires. > C'est ce dont il parlera dans ce séminaire.
Cette fiche essaie d'être un compte-rendu fidèle du séminaire. Elle a été relue par :
Merci à eux !
La dernière partie expose mes points de vue personnels.
Cette série de petits messages peut constituer une sorte de résumé du séminaire :
Gilles Dowek nous a proposé un diaporama simple, en anglais.
Le plan de cette fiche en suit les diapos.
Années quatre-vingt quatre-vingt-dix
Option Informatique
Moi : LOGO en 1985 en CM1 (mais peut-être pas à l'échelle nationale)
Maurice Nivat le 15 mars 2005
La question d'enseigner la boucle pour ou tant que à des élèves de Polytechnique (de 19 à 21 ans).
Lors d'Hadopi, beaucoup de gens disaient n'importe quoi (journalistes, politiques…), comme « l'IP est la carte d'identité de l'ordinateur incriminé ».
Quatre évènements en 2007 :
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Term S, Informatique et Société du Numérique
À qui on prend une minute pour enseigner une minute d'info ?
Gilles Dowek voulait appeler ça Informatique. Point.
Opposition de la science avec la réflexion sur les usages, le phénomène social : le Numérique.
Réforme Chatel : ISN. Mais avec quels professeurs ?
À ce moment, s'est posée la question : « Mais qu'est-ce donc que l'informatique ? »
La 61?
Au passage : un tiers du prix d'une voiture correspond à du logiciel.
La formation des professeurs
Académie de Nantes très volontaire, INRIA, beaucoup d'informaticiens au mètre carré.
Gilles Dowek aurait aimé intégrer les professeurs de musique. Idée farfelue.
Certaines formations 300h, d'autres 10h. Transposons au japonais. Champs fertiles qui s'épuisent. Plus personne.
Sauf qu'on a un Master d'Informatique !!!
Algo complexe pour enseigner ISN avec ce master : CAPES de japonais…
Aux États-Unis, au niveau première, en face de Stanford, GC
Bavière.
Estonie (primaire)
Malheureusement la bureautique est souvent placée à la base : utiliser avant de créer.
Une idée qui revient à peu près aux mêmes moments, à différents endroits : il faut plutôt faire créer.
Deuxième partie de l'exposé.
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En physique, ils se battent et s'entre déchirent mais s'accordent sur la place de l'informatique dans leur discipline.
En informatique ?
Humour : le lambda-calcul est à la base de tout.
Déformation : Chacun a tendance à voir l'informatique à travers son sous-domaine. Pour Gilles Dowek, ça serait la programmation, qui est au centre de ses recherches, alors qu'on a aussi besoin du hardware et du réseau.
Quatre fausses idées :
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algorithmie des matheux vs. algorithmique
Pour lutter contre certaines visions segmentatrices. Elles font partie d'une série de douze cours (trois pour chacune).
Origine : la fusion de deux DEA.
Humour : « J'y aurais bien ajouté le lambda calcul… »
Réponse « les deux !!! ». Le mathématicien nous dit : « la quadrature du cercle est impossible », mais l'ingénieur répond : « mais si j'ai la possibilité de sauver des millions d'enfants grâce à la quadrature, je fais comment ? »
Une petite digression : cette schizophrénie est-elle propre à l'informatique ? Non. Carnot, en élaborant le deuxième principe de la thermodynamique, avait en vue à la fois la théorie, à la fois la pratique (construire une machine à vapeur).
L'informatique n'est la branche d'aucune branche.
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Pour se considérer informaticien, il faut avoir au moins codé cinquantes lignes dans sa vie.
Il faut se battre contre les roboticiens qui réclament l'autonomie. De même avec le calcul numérique.
Quant à l'appellation « sciences du numérique » Gilles Dowek trouve que le mot « informatique » a un sens assez large.
Puisque ça avance lentement (même quand on frappe fort, on est loin d'avoir de l'informatique du CP au doctorat), on peut en déduire que le medium est visqueux. Interrogeons-nous sur les sources de viscosité de ce medium.
Tout d'abond, les enseignants des autres disciplines scientifiques.
En particulier les mathématiques (on entend parfois : « si on ajoute une minute d'informatique, à qui la prend-on ? C'est encore les maths qui vont trinquer. »).
Alors qu'attirer des élèves vers l'informatique attirerait des élèves vers la science en général. Tout le monde en bénéficierait.
Cette partie expose les points de vue de l'auteur du site uniquement.
Pourquoi cet ordre :
langage, information, machine, algorithmes ?
J'aurais pensé :
machine, information, langage, algorithmes.
Du beau monde
http://comin-ocw.org/contents/lecture/20131212-gilles_dowek/