Voir cette page.
La division euclidienne a déjà été vue au chapitre Systèmes de numération.
Elle est absolument indispensable pour la compréhension de ce chapitre. En fait c’est la seule division qui y soit acceptable (cours et exercices). En effet, on n’écrira pas $q = \frac{n}{d}$ ou $q = n÷d$ mais $n = q×d$ ou $n = q×d + r$.
Si a et b sont des entiers relatifs, on dira indifféremment :
s’il existe un entier relatif k tel que : a=k×b.
Si a est un entier et b est un entier non nul, on a :
a est un multiple de b si et seulement si le reste de la division euclidienne de a par b est nul.
En plus de bien connaître les tables de multiplication, il est utile de connaître les critères de divisibilité par 2, 3 et 9, 6, 4, 5, 8 et 10. Ils sont listés dans cet article sur Wikipedia.
Certains critères peuvent être très visuels sur l’écriture du nombre, ou même très visuel dans le procédé (voir par exemple ce critère de divisibilité par 7 qui utilise un graphe, et qui est équivalent à cet énoncé).
Un nombre premier est un nombre entier positif qui a exactement deux
diviseurs (1 et lui-même).
Un nombre non premier différent de 0 et de 1 est dit composé.
(En anglais sieve.)
On commence par se fixer une limite d’étude, ici 40.
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 |
11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 |
21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 |
31 | 32 | 33 | 34 | 35 | 36 | 37 | 38 | 39 | 40 |
On remarque que l’on peut commencer par le carré du nombre dont on barre les multiples car, par exemple pour 5, les nombres de la forme $k×5$ ont déjà été traités pour $k<5$.
Inversement, ce carré ne peut pas être barré avant car, comme c’est un carré de nombre premier, il n’a pas de diviseur strict avant sa racine carrée.
Mais quand doit-on s’arrêter pour ne garder que les premiers inférieurs à 40 ? C’est l’objet de la prochaine propriété.
Si un nombre n est composé, alors il admet un diviseur strict d tel que $ d \le \sqrt{n} $.
Remarque : Cette propriété sert surtout à limiter la vérification de primalité d’un nombre. En effet, si un nombre n’a pas de diviseur strict inférieur ou égal à sa racine carrée, cela suffit pour dire qu’il est premier.
Démonstration : Soit n un nombre composé. On note $d_1$ et $d_2$ des diviseurs stricts de n (peut-être égaux), tels que $n = d_1 × d_2$ (on parlera de diviseurs associés).
On suppose par l’absurde que $d_1 > \sqrt{n}$ et $d_2 > \sqrt{n}$. On a la chaîne d’égalités et d’inégalités suivante :
$$ n = d_1 × d_2 > \sqrt{n} × \sqrt{n} = n $$
Ce qui est impossible.
Éclaircissements :
C’est un peu comme les vases communicants. Sur les deux diviseurs associés, s’ils sont différents, un est petit, un est grand.
Dans l’exemple du crible d’Ératosthène, 62=36 et 72=49. Donc rayer jusqu’aux multiples de 5 suffit puisque :
Pour plus de détails, voir l’article sur Wikipedia.
Pour vous entraîner, donner les nombres premiers inférieurs à 120.
Une bonne activité d’introduction est par exemple de décoder des
factogrammes.
Voir cet article.
On admet que tout nombre entier naturel se décompose de manière unique en produit de facteurs premiers.
Exemple : Décomposition de 360.
360 | 2
180 | 2
90 | 2
45 | 3
15 | 3
5 | 5
1 |
On écrira 360=2×2×2×3×3×5, voire même 360=23×32×5.
Voici différents documents qui permettent de visualiser les facteurs premiers ou d’en apprendre plus sur les nombres premiers :
Tout d’abord, méditons l’exemple précédent :
En plus de 1 et 360, on remarque d’autres diviseurs de 360.
$$\begin{array}{ccll} 2 & \text{car} & 360 = 2 × (2×2×3×3×5) &= 2 × (2^2×3^2×5) \\\\ 2^2 & \text{car} & 360 = (2×2) × (2×3×3×5) &= 2^2 × (2^1×3^2×5) \\\\ 2^3 & \text{car} & 360 = (2×2×2) × (3×3×5) &= 2^3 × (2^0×3^2×5) \\\\ 3 & \text{car} & 360 = 3 × (2×2×2×3×5) &= (2^0×3^1×5^0) × (2^2×3^1×5^1) \\\\ 2×3 & \text{car} & 362 = (2×3) × (2×2×3×5) &= (2^1×3^1×5^0) × (2^2×3^1×5^1) \\\\ \end{array}$$
et d’autres combinaisons de 2; 3 et 5…
En fait pour créer un diviseur de 360, il suffit de choisir la puissance de :
On peut représenter ces choix dans un arbres à trois étages, qui aura 4×3×2 feuilles.
Dans le cas général, si $n = p_1^{m_1} × p_2^{m_2} × … × p_q^{m_q}$, alors $n$ a $(m_1 + 1)(m_2 + 1)…(m_q + 1)$ diviseurs.
Attention, ici nous n’avons considéré que les diviseurs positifs d’un nombre. Si les diviseurs négatifs font partie du décompte, il faut doubler le nombre de diviseurs.
Voir cette page. Cette activité peut même se faire en début de chapitre.
Soit deux entiers $a$ et $b$. On note $D(a)$ et $D(b)$ les ensembles de diviseurs de $a$ et de $b$ respectivement.
Le plus grand élément commun à ces deux ensembles, c’est-à-dire le plus grand élément de leur intersection, est appelé le plus grand diviseur commun de $a$ et de $b$ (greatest common divisor en anglais), et est noté $PGCD(a,b)$ ou $GCD(a,b)$ voire $a \wedge b$.
$$\begin{aligned}
D(6) &= \left\{1;2;3;6\right\} \\\\
D(15) &= \left\{1;3;5;15\right\}
\end{aligned}$$
d’où $PGCD(6;15)=3$.
$$\begin{aligned}
D(24) &= \left\{1;2;3;4;6;8;12;24\right\} \\\\
D(18) &= \left\{1;2;3;6;9;18\right\}
\end{aligned}$$
d’où $PGCD(24;18)=6$.
Après décomposition en facteurs premiers, on obtient le PGCD de a et de b en choisissant pour chaque facteur la plus petite puissance disponible entre celle de $a$ et celle de $b$.
Exemple :
On a : $360 = 2^3 × 3^2 × 5$ et $75 = 3 × 5^2$. Pour mieux comprendre, écrivons les facteurs premiers les uns en dessous des autres.
$$\begin{aligned} 360 &= 2^3 & 3^2 & 5^1 \\\\ 75 &= & 3^1 & 5^2 \\\\ PGCD(360, 75) &= 2^0 & 3^1 & 5^1 = 15 \end{aligned}$$
Soit deux nombres entiers $a$ et $b$ non nuls. On écrit la division de $a$ par $b$ ainsi :
$$\left \{ \begin{array}{l} a = q × b + r \\\\ 0 \le r < b \end{array} \right.$$
On admet que les diviseurs communs à $a$ et à $b$ sont aussi les diviseurs communs de $r$ et $b$. Donc on a $PGCD(a,b) = PGCD(r,b)$.
Autrement dit, dans un calcul de PGCD, on peut remplacer un nombre par le reste de la division de ce nombre par l’autre nombre.
Exemple :
On a vu que PGCD(24,18)=6. Vérifions que le PGCD se conserve en remplaçant 24 par le reste de la division de 24 par 18. Ce reste étant 6, on doit calculer PGCD(6,18), qui vaut 6 car 18 est un multiple de 6.
Il consiste à effectuer le remplacement par le reste de manière répétée jusqu’à ce que le reste soit nul.
Le PGCD est le dernier reste non nul car pour $n≠0$, on a $PGCD(0,n)=n$.
De plus cet algorithme termine car le reste d’une division euclidienne est strictement inférieur au diviseur. On ne peut que tomber sur 0 au bout d’un nombre fini d’itérations.
Deux nombres sont dits premiers entre eux si leur PGCD vaut 1.
Pour savoir si deux nombres sont premiers entre eux, il suffit, au choix :