Le concept de congruence sert à « enrouler » les nombres relatifs, que l’on peut voir comme des points sur une droite, autour d’un cercle comportant $n$ points.
Deux nombres seront congrus modulo $n$ si, au bout d’un certain nombre de tours, ils finissent par se retrouver au même endroit sur le cercle.
Une question essentielle : les multiples d’un certain nombre $k$ finiront-ils par couvrir tous les points du cercle ?
En pratique :
On prend un médicament toutes les 5 heures. On commence à midi.
- Donner la liste des prochains horaires auxquels il faut prendre le médicament.
- Finira-t-on par prendre le médicament à toutes les heures du jour et de la nuit ?
- Mêmes questions si on prend le médicament toutes les 3 heures.
Voir les exercices de travaux pratiques.
Soit $n$ un entier supérieur ou égal à 2 et $a$ et $b$ deux entiers relatifs.
On dit que $a$ et $b$ sont congrus modulo $n$ si $a$ et $b$ ont le même reste dans la division euclidienne par $n$. On note :
$$a \equiv b [n]$$
ou parfois
$$a \equiv b ~ (\text{mod} ~n)$$
La définition est équivalente à l’une de ces phrases :
x % y
et se lit « $x$ modulo $y$ ».Du latin : congruus, conforme, convenable.
En géométrie, congru s'est dit jadis de deux figures qui coïncident parfaitement. En arithmétique, d'après Gauss, nombres congrus, nombres qui ont un rapport de congruence.
Représenter une horloge avec 5 heures.
Les deux premiers exemples sont fondamentaux.
Les propriétés sont données modulo $n$.
Si $a \equiv b$, alors $b \equiv a$.
Si $a \equiv b$ et $b \equiv c$, alors $a \equiv c$.
Si $a$, $a'$, $b$ et $b'$ sont des entiers tels que $a \equiv a'$ et $b \equiv b'$, alors on a :
La congruence peut être considérée comme une sorte d’égalité, mais plus faible que celle que l’on connaît bien. On peut dire qu’on cache dans $\equiv$ les multiples de $n$.
Voir les exercices de travaux dirigés (non numérisés).
Voir les exercices de travaux pratiques.